Etudes #6
Effets des Enviro-Biotics® sur les infections nosocomiales

Résumé de l’étude (étude complète disponible en téléchargement ci-dessus)

Les infections nosocomiales (IAS) constituent une préoccupation mondiale, encore menacée par la résistance croissante aux médicaments des agents pathogènes associés aux IAS. D’un autre côté, la contamination persistante des surfaces hospitalières contribue à la transmission des IAS, et elle n’est pas efficacement contrôlée par le nettoyage conventionnel, qui n’empêche pas la recontamination, a un impact environnemental élevé et peut favoriser la sélection de souches microbiennes résistantes aux médicaments. Dans la recherche d’approches efficaces, il a récemment été démontré qu’un système de nettoyage éco­durable à base de probiotiques (Pro­biotic Cleaning Hygiene System, PCHS) réduit de manière stable les agents pathogènes de surface, sans sélectionner d’espèces résistantes aux antibiotiques.

Le but de cette étude était de déterminer si l’application du PCHS pouvait avoir un impact sur l’incidence des IAS. Une étude interventionnelle multicentrique pré­post a été réalisée pendant 18 mois dans les services de médecine interne de six hôpitaux publics italiens (du 1er janvier 2016 au 30 juin 2017). L’intervention consistait en la substitution de l’assainissement conventionnel par le PCHS, en maintenant inchangée toute autre procédure influençant le contrôle des IAS. L’incidence des IAS avant et après l’intervention était le principal critère de jugement. La charge biologique de surface a également été analysée en parallèle. À l’échelle mondiale, 11 842 patients et 24 875 échantillons environnementaux ont été interrogés.

Le PCHS a été associé à une diminution significative de l’incidence cumulée des IAS, passant d’un niveau global de 4,8 % (284 patients atteints d’IAS sur un total de 5 930 patients) à 2,3 % (128 patients atteints d’IAS sur un total de 5 531 patients) (OR = 0,44, IC 95 % 0,35–0,54). ) (P<0,0001). Parallèlement, le PCHS était associé à une diminution stable de pathogènes de surface, par rapport à l’assainissement conventionnel (diminution moyenne de 83 %, plage de 70 à 96,3 %), accompagnée d’une baisse simultanée allant jusqu’à 2 Log des gènes de résistance aux médicaments du microbiote de surface (P < 0,0001 ; Pc = 0,008 ) .

Notre étude fournit des résultats qui soutiennent l’impact d’une procédure d’assainissement sur l’incidence des IAS, montrant que l’utilisation d’une intervention environnementale à base de probiotiques peut être associée à une diminution significative du risque de contracter une IAS pendant l’hospitalisation. Une fois confirmée par des expériences plus vastes et d’autres populations cibles, cette approche éco­durable pourrait être considérée comme faisant partie des stratégies de contrôle et de prévention des infections (PCI).